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lundi 25 janvier 2010

SENEGAL - 2007 - CAP VERT - DAKAR - NATURE et Images, Photos vieillies ! 4

SENEGAL - Région de Cap Vert .

Dakar :


Capitale du Sénégal et chef-lieu de la région du Cap-Vert, Dakar, dont le site remarquable fait aujourd’hui la richesse, fut longtemps ignorée ou négligée par les conquérants. C’est l’île de Gorée, face à Dakar, qui attire en premier les explorateurs ; elle devient un repaire des négriers d’abord hollandais, puis français.
GARE DE DAKAR
La ville de Dakar est donc née tardivement : au milieu du XIXème siècle, quand l'île de Gorée devint trop petite pour contenir l'armée française. Elle n'était alors qu'un modeste village de pêcheurs lébous [ethnies]. Le capitaine Protet installa ses hommes sur l'actuelle place de l'Indépendance en 1857. Dès lors, Dakar s'employa à rattraper le temps perdu. A partir de 1862 s'édifia une cité aux jolies maisons à deux étages, avec de grands balcons couverts; certaines sont encore visibles de nos jours, entre les boulevards de la Libération et de la République. 




Les exceptionnelles qualités naturelles du port expliquent la rapide expansion de la ville : bien protégé des tumultes de l'océan, notamment par le cap Manuel, il possède des eaux profondes pouvant accueillir les plus gros bateaux.
En 1902, Dakar devient la capitale de l’Afrique-Occidentale française et reçoit toutes les fonctions de capitale jusque-là exercées par Saint-Louis du Sénégal. Les 20 000 habitants du début du siècle passèrent à 300 000 en 1961, et l’urbanisation a aujourd’hui gagné pratiquement toute la presqu’île. Dakar comptait 1 571 600 habitants lors du recensement de 1988.
Les actifs travaillant dans le secteur primaire sont employés par la pêche et les cultures maraîchères. La capitale regroupe 90% des entreprises sénégalaises. Les principales branches industrielles sont l’huilerie, la conserverie, la brasserie, la savonnerie, le textile, les produits chimiques (raffinerie de pétrole), la métallurgie légère. Mais la gamme industrielle est fort étendue tant par la nature des produits fabriqués que par la taille des entreprises. Dans le secteur tertiaire, les transports occupent une place considérable liée à la position géographique de Dakar et à son rôle portuaire ; les travailleurs du secteur tertiaire sont les plus nombreux, et en particulier ceux de la fonction publique.
Malgré le fractionnement de l’ancien ensemble fédéral, Dakar continue de jouer un rôle international. Le port, qui est aussi celui du Mali, a connu un trafic de 5 millions de tonnes en 1993, et l’aéroport de Yoff, étape importante entre l’Europe et l’Amérique latine, est le dixième aéroport d’Afrique (en 1993, 600 000 passagers et 23,4 milliers de tonnes de fret). Mais la croissance continue de la ville pose de multiples problèmes, dont le moindre n’est pas la permanence du chômage.
Au premier coup d'œil, la métropole sénégalaise déroute un peu. Irrite même. C'est qu'elle est à la fois bruyante, nonchalante et brouillonne. Gratte-ciel de verre et d'acier, immeubles aux formes triangulaires hardies, cases en banco, ce mélange de terre, paille et eau encore utilisé dans la médina. Sous les arcades de la place de l'Indépendance, le cadre à cravate et le marabout à gris-gris font excellent ménage.

Le centre-ville de Dakar :

Place de l'Indépendance et un des rares bâtiments qui reste en bon état

Il se situe entre la cathédrale du Souvenir-Africain (1929) et la place de l'Indépendance, jusqu'à l'extrémité sud de la presqu'île où les Européens s'installèrent au début du XXe siècle. C'est le coeur politique de la cité, avec la présence de certaines ambassades et, place Soweto, de l'Assemblée nationale, un bâtiment aux lignes harmonieuses. De la Présidence aussi, dont la blancheur illumine l'avenue Roume ; de la fenêtre de son bureau, le président Abdou Diouf jouit d'une vue magnifique sur Gorée !


Dakar est très étendue, mais le centre-ville se parcourt aisément à pied. Place de Casablanca, la gare apparaît délicieusement rétro. Les quartiers résidentiels, eux, s'étirent à l'ouest et au nord-ouest : de l'anse de Soumbedioune à l'aéroport, le long de la corniche.

Les marchés de Dakar :

A la rencontre des avenues Georges Pompidou, Lamine-Gueye, Emile-Badiane et André-Peytavin, le marché Sandaga est une sorte de caravansérail à la mode africaine. Il est facile à repérer : du matin au soir, il draine une foule dense, bigarrée et bavarde, qu'on voit et qu'on entend de loin. Attention aux pickpockets, qui opèrent là en terrain privilégié. Tailleurs et couturiers sont sur place, notamment avenue Emile-Badiane. Ils coupent le vêtement qu'on souhaite en 24 h ; leurs boutiques ne désemplissent pas. Ce marché est également celui des électroniciens (chaîne hi-fi, appareils photo, composants électroniques, etc.).

A deux pas, rue El-Hadji-Baye-Gueye, de petits vendeurs d'aubergines, de courges, d'ignames, s'adressent d'abord à une clientèle locale. Le secteur est amusant comme tout. Au bout de la rue A.-Le Dantec, le marché Kermel, lui, n'est plus que l'ombre de ce qu'il était. On l'aimait beaucoup pour ses structures de fer forgé. Pour ses marchandes de fleurs aussi, qui entassaient leurs bouquets sur leur tête, pour attirer l'attention des passants. Victime d'un incendie en 1993, il survit essentiellement grâce à la venue des touristes.
LE MARCHE TILENE

A l'inverse, le marché Tilène conserve toute son authenticité. En pleine médina, lui aussi jongle avec les drôles de potions médicinales, les remèdes inédits, les griffes et les cornes diaboliques. il y ajoute des épices, des poissons séchés, des fruits et légumes dont la plupart des Européens ignorent les noms... S'il fallait ne voir qu'un marché à Dakar, ce serait le marché Tilène : à l'écart du centre nerveux de la cité, il est le plus africain de tous.


La médina :

Dans ses ruelles sablonneuses et poussiéreuses, la foule se fait pressante, voire étouffante, surtout le vendredi après-midi : le jour des grandes prières. Mieux vaut choisir un autre moment pour y flâner. Le quartier n'a pas très bonne réputation : les voleurs à la tire, dit-on, y sont nombreux. Avenue El-Hadj-Malick-Sy, la Grande Mosquée est un des plus spectaculaires monuments religieux de toute l'Afrique. Son minaret s'élève à 67 m de hauteur ; il est visible de partout dans Dakar. Construite au lendemain de l'indépendance (1964), elle rappelle la mosquée Mohammed-V de Casablanca. Hélas, on ne visite plus ce bel édifice (à cause de touristes irrespectueux qui n'enlever pas leurs chaussures m'a-t-on dit !) aux tuiles vernissées, aux précieuses mosaïques, à la cour intérieure rafraîchie par des fontaines.
Le musée de l'IFAN :

Place de Soweto (en face de l'assemblée National : Ouvert tous les jours de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h 30, sauf le dimanche (entrée payante).
Derrière un élégant porche à colonnes se trouve le musée le plus séduisant du Sénégal. Le plus complet aussi. Créé à l'initiative du président Senghor, entièrement rénové en 1995, il offre un vaste panorama des patrimoines artistiques et culturels de l'Afrique de l'Ouest. Au rez de chaussée sont réunis quelque 300 statues, outils, bijoux, instruments de musique, meubles royaux. On y voit des masques d'une beauté à faire se damner les collectionneurs . masques d'initiation de Côte d'Ivoire et de Guinée, masques agraires de Haute-Volta, masques de danse du Nigeria, etc. Plusieurs scènes de la vie quodidienne ont été reconstituées avec beaucoup de réalisme : rites funéraires, expéditions de chasse, etc. Au premier étage, la collection Moustala-Diop permet d'admirer des pièces exceptionnelles : des emblèmes du pouvoir, parfois très anciens, qui proviennent notamment du Cameroun. il faut consacrer deux bonnes heures à la visite de ce musée d'exception, d'autant qu'un bâtiment annexe propose d'intéressantes expositions temporaires.

Le nord de la presqu'île :

A bord de la Croix-du-Sud, Mermoz prit son dernier envol au CapVert sur la corniche, une stèle rend hommage, et au pilote, et à l'Aéropostale. Seuls accidents de terrain d'une côte parfaitement plate : les Mamelles, deux collines d'une centaine de mètres d'altitude. Ici, elles font figure de montagnes. La plus haute (105 m) porte le phare le plus puissant du continent, après celui du cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud. Du sommet, on bénéficie d'une vue magnifique sur toute la presqu'île, de la pointe des Almadies, à Dakar, en passant par les îles de la Madeleine.

Le marché soumbedioune :


Pionnier en la matière, ce grand village artisanal a été inauguré en 1961. Son succès ne s'est jamais démenti et le grand nombre de visiteurs n'ôte rien à son authenticité.

On l'atteint par la corniche ouest. Dans l'anse de Soumbedioune, face aux îles de la Madeleine, il a été aménagé comme un village africain traditionnel. Ses 500 artisans travaillent sous les yeux des visiteurs. Entre sculptures en bois d'ébène, sacs à main en peau de crocodile et pagnes de toutes les couleurs, le choix est immense. Il s'inspire de l'ensemble de la production artisanale de l'Afrique de l'Ouest. Les techniques sont anciennes, mais les sujets et motifs choisis souvent contemporains.

Les plages :

D'abord, éviter toutes celles qui ne sont pas explicitement autorisées à la baignade : à Dakar, l'océan peut se révéler dangereux. Les plus belles plages se situent en direction de Cambérène, entre les cocotiers et les dunes de sable qui résistent à l'urbanisation. A Yof également, domaine des pêcheurs lébous [ethnies], qui, chaque jour, affrontent les vagues à bord d'esquifs creusés dans le tronc des fromagers. Et à Ngor, la plus ancienne station balnéaire du pays. Bien avant l'indépendance, les colons français s'y retrouvaient nombreux.

Les Îles de la Madeleine :



Depuis le port de pêche de Soumbedioune, la traversée en pirogue est superbe, mouvementée aussi au passage de la barre et à l'accostage. Devenues réserve ornithologique, les liés de la Madeleine s'efforcent également de protéger leur flore et leur sol, menacés par l'influence du sahel, de plus en plus perceptible. Une excursion surtout recommandée aux amateurs d'oiseaux, qui pourront notamment observer de superbes milans noirs.
Accostage réservé aux groupes constitués et guidés. Renseignements auprès de la direction des parcs nationaux, tél : 824 42 2 1.


L'île de Gorée :
 Bateau pour Gorée dans le port de Dakar au môle 1, entrée de l'embarcadère place de la Gare, côté boulevard de la Libération. Services réguliers de 6h30 à 1h (de 11h à 13h dans les deux sens), passages payants.
Gorée, c'est l'ambiguïté. De ses ruelles sablonneuses, de ses vieilles maisons aux toits de tuiles et aux volets bleu-vert, de ses filaos et bougainvillées qui foisonnent au-dessus de ses murs ocre, naît une incontestable magie. Elle fait de cette île un univers à part entière. Un lieu unique, au Sénégal et dans le monde. Mais Gorée, c'est aussi la porte infernale qui s'ouvrait sur l'Amérique : celle qu'empruntèrent, pendant trois siècles, des millions d'hommes embarqués de force pour les Antilles et le sud des Etats-Unis. L'esclavage apporta la richesse à Gorée, son abolition la pauvreté. Aujourd'hui, on imagine mal que cette île aux accents presque méditerranéens, au charme envoûtant, fut le théâtre d'un des principaux drames de l'humanité.
Gorée a échappé à la mainmise des chaînes hôtelières internationales. Elle n'est pourtant qu'à un quart d'heure en chaloupe du port de Dakar.
D'année en année, l'île conserve tout son caractère. Ses superbes maisons, souvent du XVIIIème siècle, s'écroulaient, menaçant de disparaître à jamais. La jet-set, à la recherche d'un refuge inédit, les restaure une à une. Ici, on plante des buissons, là des plantes grasses, ailleurs des arbustes à fleurs. Les petits restaurants se multiplient autour du port. Les échoppes d'artisans également. Et chacun balaie devant sa porte. Mais Gorée n'est pas encore le Saint-Tropez sénégalais. Entre mosquée, citadelle et ancien palais du gouverneur, ses rues étroites offrent des promenades mi-nostalgiques, mi-romantiques, souvent très tranquilles. Dans sa plus grande longueur, l'île ne dépasse pas 900 m. Elle est faite pour les atmosphères intimistes. Les samedis et les dimanches ne lui conviennent pas : trop de monde, trop de bruit.
Le mythe des Signares : Elles ont longtemps fait rêver les marins. Capturées comme esclaves, elles gagnaient Saint-Louis pour recouvrer la liberté. Les coloniaux français, venus en Afrique sans leur femme légitime, les prenaient pour compagnes. A ce petit jeu, elles et leurs filles métisses amassèrent de grosses fortunes. Elles les investirent dans le commerce des esclaves on peut à la fois être belle et avoir le sens des affaires. Les Signares étendirent rapidement leur influence sur diverses villes du pays, jusqu'à exaspérer le père de la colonisation : Louis Faidherbe en personne.
A Gorée, elles occupaient de merveilleuses maisons à patio qui donnaient sur l'océan. Face à la Maison des Esclaves, l'actuel musée de la Femme, sans grand intérêt, fut la demeure de la signore Victoria Albis.
La Maison des Esclaves :ouverte les mardis, mercredis, jeudis, samedis et dimanches de 10 h 30 à 12 h et de 14 h 30 à 18 h, plus les vendredis de 15 h à 18 h, entrée payante.
LA MAISON DES ESCLAVES A GORE

Rue Saint-Germain, elle a été construite par les Hollandais à la fin du XVIIIème siècle. Sa couleur rose, l'arrondi de ses lignes, la paix qui règne sur sa cour, ne sauraient gommer les horreurs dont elle fut témoin. Au cours de la visite, la réalité passée apparaît plus présente à chaque pas : les carcans entravant le cou des prisonniers, les cachots qui, sous l'escalier en fer à cheval, accueillaient les fortes têtes, la porte du voyage sans retour.

Le fort d'Estrées : Ouvert de 10 h à 13 h et de 14 h 30 à 17 h, tous les jours sauf le lundi, entrée payante.
A la pointe sud de l'île. Une architecture plutôt banale, mais, à l'intérieur, un musée dont il faut absolument pousser la porte : le Musée historique. Il retrace l'histoire du Sénégal et de Gorée, du néolithique à l'indépendance. On y voit une pierre lyre préhistorique, mais aussi et surtout de nombreux documents relatifs aux royaumes primitifs, à l'esclavage, à la colonisation, etc. Sa visite facilite beaucoup la compréhension du pays : l'idéal est de pouvoir l'effectuer au début du voyage.
Le musée de la Mer : Ouvert de 10 h à 13 h et de 14 h 30 à 17 h, tous les jours sauf le lundi, entrée payante.
Place du Gouvernement, dans l'ancienne maison de la Compagnie des Indes, il fait la joie de tous ceux que passionne la vie marine. Rénovées en 1995, ses salles exposent des centaines de poissons, crustacés et mollusques.

Rufisque

A moins de 30 km de la capitale, qui menace de l'absorber, Rufisque ouvre le chemin de la Petite Côte. Elle fut, avec Dakar, Saint-Louis et Gorée, une des quatre communes dont les habitants bénéficièrent du statut de citoyens français dès 1916 et jusqu'en 1946. Cernée par les baobabs, la cité eut longtemps une activité importante, tournée vers le stockage et la transformation de l'arachide. De nos jours, elle tombe dans l'oubli, y compris des touristes. C'est dommage, car Rufisque possède un centre-ville bien conservé, avec des maisons colorées aux balcons en fer forgé joliment ouvragé. A redécouvrir sans faute.
Le Village des tortues

A 6 km de Rufisque, sur la route du lac Rose. Ouvert tous les jours de 9 h à 19 h, entrée payante.
Créé en 1996, le Village des tortues est d'abord un outil d'étude et de sauvegarde d'espèces menacées. De repeuplement aussi, dans les zones surveillées des réserves et parcs nationaux. il permet aux amoureux de la nature de découvrir des reptiles souvent impressionnants, telle la tortue géante sillonnée : la plus grosse tortue continentale du monde ; elle peut peser 100 kg vivre 150 ans. Enclos sanitaires et reproduction, écloseries et nurseries, bassins des tortues d'eau : la visite est passionnante. On peut même assister à une naissance en direct ou à la réparation d'une carapace fracturée.


LE LAC ROSE
Le lac Rose, ou lac Retba, est une curiosité naturelle du Sénégal. Il jouit d'une grande célébrité depuis que le rallye Paris-Dakar lui réserve son ultime étape. Il s'étend le long de l'Atlantique, seulement séparé de l'océan par des dunes et des filaos. Et il n'usurpe pas son nom : selon les heures du jour, il passe par toutes les nuances du rose, des plus claires aux plus soutenues. C'est superbe, surtout en fin d'après-midi, quand sa surface vire au mauve sous un ciel d'un bleu profond.
Une algue microscopique est responsable du phénomène. Elle oxyde le fer contenu dans l'eau salée. Car le lac Rose, comme la mer Morte, regorge de sel : chacun de ses litres d'eau en contient 380 g.
Des centaines d'ouvriers procèdent, sans discontinuer, à son extraction.
Les hommes armés de pics, les femmes de seaux en plastique multicolores, les uns et les autres enduits de beurre de karité (venant du Mali) et immergés jusqu'à la taille. Une partie du sel récolté sert à la conservation du poisson, l'autre est vendue aux pays voisins.
Grande est la tentation de plonger dans le lac Rose. Bien sûr, on flotte sans mal à la surface de ces eaux anormalement salées. Y nager apparaît plus compliqué. Dans tous les cas de figure, un sérieux rinçage à l'eau douce s'impose dès qu'on retrouve la terre ferme.
La meilleure période pour voir la couleur rose du lac est de janvier à mars.



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